Depuis un certain temps les relations entre le Burundi et le Rwanda sont au plus mal. Jamais les deux pays n’ont été au bord de déclencher un confit armé. Même à l’époque de Havyarimana et de Bagaza, les deux pays n’avaient jamais atteint ce stade.
L’assassinat des trois sœurs italiennes de Kamenge, les cadavres du lac Rweru, le conflit territorial du lopin de terre de Sabanegwa, tout ceci n’augurent aucune bonne lueur au niveau des relations diplomatiques entre les deux pays. Les ambassadeurs et les ministres s’accusent mutuellement. On se rappelle de cet ambassadeur du Burundi accrédité à Bruxelles qui a déclaré que ce sont des rwandais qui ont assassinés les trois sœurs italiennes de Kamenge. Coup sur coup, Kigali a chassé l’ambassadeur du Burundi de sa capitale.
Avec les corps sans vie du lac Rweru, c’est toujours un ping-pong médiatique entre les deux pays qui se rejettent la paternité des ces cadavres. Ça allait encore jusqu’à ce que le procureur général de la république du Burundi déclare que le premier responsable c’est le Rwanda. Et du coup c’est la ministre des relations extérieurs du Rwanda qui rapplique est jette la totale responsabilité sur le Burundi. Ça c’est la face visible de l’iceberg.
Du coté obscur de l’histoire c’est encore pire. Le gouvernement rwandais est entrain de faire une approche coté burundais au niveau de la société civile, des médias et des partis politiques pour que ces derniers puissent l’aider à faire la lumière sur les cadavres du lac Rweru. Au niveau des médias, celui qui a accouru sans que le gouvernement rwandais ne l’approche est MUHOZI Innocent pour tenter de sauver le Rwanda, sa deuxième patrie. Ce dernier a préparé une excursion au nord du Burundi pour essayer de faire un montage grossier incriminant le Burundi. Avec un excès de zèle sans limite qui l’a toujours caractérisé, les rwandais ont alors refusé ce reportage car truffé de mensonges. Il faut dire que RFI via son correspondant à Bujumbura, Esdras NDIKUMANA, venait de produire une séries d’excellents reportages professionnels ce qui mettait à nue les montages de la télévision renaissance. Ce medium, en voulant servir deux maitres à la fois, a perdu son paris et les rwandais l’a relégué aux oubliettes.
Les autres radios de la place ne sont pas en reste. Le gouvernement rwandais a déjà approché presque toutes les stations. Les recherches vont bon train.
Au niveau des politiques, la machine est en marche également. Les rwandais ont approché l’ancien rebelle RWASA Agathon pour en faire le probable successeur de NKURUNZIZA. Si RWASA accepte et personne ne doute qu’il acceptera, le gouvernement rwandais lui aurait promis de tout faire pour sursoir au dossier des Banyamulenge massacrés à Gatumba et de convaincre les britanniques de ne plus le poursuivre aussi dans l’affaire du bus Titanic. C’est l’ancien vice président du Burundi Bernard BUSOKOZA, qui jouerait les intermédiaires entre les deux partis.
Les militaires rwandais sont aujourd’hui sur toutes les frontières avec le Burundi. Officiellement pour surveiller la petite entité de SABANEGWA, un territoire en conflit entre les deux pays. Mais officieusement, c’est pour montrer aux Burundais que les rwandais sont déjà prêt à toutes éventualités.
Le Rwanda et le Burundi peuvent encore s’assoir et trouver une solution à tout cela sans pour autant aller à l’affrontement armée. Ce qui est nécessaire c’est plutôt d’arrêter ces crocs-en-jambe et mettre leurs responsabilités devant les faits. Ce qui est sure c’est que c’est le burundais lambda qui en payera les conséquences.
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