13/11/2013 12:41:00KongoTimes!
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a réagi mardi 12 novembre 2013 aux « arrestations » présumées de « civils accusés d’avoir collaboré avec le M23 » dans la province du Nord-Kivu, affirmant qu’«il n’y a pas de chasse aux sorcières ».
« Le gouvernement s’en tient au mot d’ordre du président de la République qui a dit qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières. L’heure est à la cohésion nationale. Seuls les crimes et délits peuvent faire l’objet de poursuites judiciaires », a déclaré le ministre des Médias Lambert Omalanga, porte-parole du gouvernement congolais à Lepotentiel.
Arrestations de « collabos » présumés
L’ex-député Enock Ruberangabo et plusieurs habitants ont indiqué lundi à l’AFP que « des civils accusés d’avoir collaboré avec l’ex-rébellion M23 ont été arrêtés ces derniers jours dans les zones de l’Est de la RDC reprises par l’armée ».
« On cherche à identifier qui a collaboré ou facilité les activités du M23. Je connais au moins six civils qui ont été arrêtés, je crois pour enquête. Ce sont des voisins qui les ont dénoncés », a déclaré Bruno, un habitant de Rutshuru, à 80 kilomètres au nord de Goma (Nord-Kivu).
Un autre a signalé à Kiwanja, sous couvert d’anonymat, qu’il connaissait « une dizaine de personnes arrêtées (qui) travaillaient dans les services du M23 », précisant que « d’autres sont accusées d’avoir manigancé des enrôlements de jeunes pour le M23 ».
« A Bunagana, sept personnes arrêtées sur accusation d’avoir collaboré avec le M23 ont été toutes relâchées hier, mais cela crée une peur dans la communauté », a déclaré à l’AFP Enock Ruberangabo, basé au Sud-Kivu.
Interrogé, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a affirmé qu’il n’avait donné « aucun ordre pour arrêter quelqu’un parce qu’il appartient à une communauté donnée » et qu’il n’avait « pas été informé d’arrestations de soutiens présumés du M23 ».