PAR LA RÉDACTION • 21 DÉCEMBRE 2013
II n’est un secret pour personne que l’Afrique du Sud, en tant que première puissance militaire et économique du continent, a pesé de tout son poids dans l’heureux dénouement de la tragédie des Grands Lacs. Engagé à nos côtés de manière très active depuis 2004, la nation Arc-en-ciel a œuvré à la stabilisation et à la professionnalisation de notre armée.
Dans le résultat que nous avons récolté contre le M23 à l’Est, la main sud-africaine y a été pour beaucoup. Mais, au-delà de l’assistance technique militaire, le pays de Nelson Mandela s’est engagé, sous l’impulsion de Zuma, à un lobbying international et continental sans précédent en faveur de la cause congolaise.
L’engagement de Zuma a été à ce point évident que Kagame a dû craquer un moment et s’en est violemment pris à Pretoria. Allant jusqu’à menacer d’entrer ouvertement en guerre contre l’Armée sud-africaine. En dépit des gesticulations du despote rwandais, le résultat de l’engagement sud-africain est là, indiscutable: le M23 a été frappé de mort subite. Pression Juste avant le déluge qui a emporté les marionnettes de Kagame, force est de constater que le Président sud-africain avait effectué un remarquable déplacement pour Kinshasa.
A l’occasion, c’était à la faveur de la clôture des concertations nationales. Il avait juré que la tragédie de l’Est congolais devait prendre fin sans délai. Dans les semaines qui ont suivi, le M23 a été l’objet d’une traque sans merci ayant consacré sa mort définitive. Zuma ne parlait donc pas en l’air. Il avait la parfaite maîtrise des choses et savait que les jours de l’aventure rwandaise dans les Grands Lacs étaient désormais comptés. Mais voilà qu’au lendemain de la signature des déclarations de Nairobi, l’Afrique du Sud s’est de nouveau signalée à Kinshasa.
Et de manière fort expressive. En effet, le vice-Ministre sud- africain de la Défense est venu en Rdc souligner, devant son homologue congolais, la parfaite santé de la coopération militaire entre les deux pays. Laquelle coopération a débouché sur l’irréversible processus de pacification en cours à l’Est de la Rdc. Dans les relations internationales, il n’y a jamais de hasard. Que la première visite sud- africaine au lendemain des signatures de Nairobi ait été dans le domaine militaire, constitue tout un message.
Décrypté par les experts, ce message se veut une forme d’avertissement à l’endroit des pyromanes de Kigali. Lesquels n’ont pas désarmé. En effet, une source crédible, la télé publique belge, a révélé que cantonné au Rwanda, le M23 a repris de nouveaux recrutements des combattants avec la bénédiction des officiels.
Que l’Afrique du Sud ait choisi de se signaler sur le plan militaire en Rdc en ce moment précis, n’est pas un fait du hasard. C’est une manière de dire à tout va t’en guerre de la trempe de Kagame que l’approche militaire est loin de devoir tourner sa page. Donc, du berger à la bergère, la première puissance du continent, appuyée par la Tanzanie, n’entend pas lâcher sa pression sur les bad boys des Grands Lacs.
A bon entendeur … LP
Source: http://www.direct.cd/2013/12/21/jacob-zuma-lance-un-avertissement-au-rwanda.html
