Paul KAGAME
S’il ne reconnait pas les faits indirectement quand il dit à l’endroit des dirigeants qui l’accusent d’avoir commandité la mort de Karageya que dans leurs propres pays, ils font mille fois, chaque jour qui passe, ce qu’il lui reproche pour sauver leurs nations. Décryptage : cela veut dire que pour défendre la nation rwandaise mise en péril par Karageya, Kagame l’a liquidé car comme tous les autres leaders il était en droit de le faire. Il est encore plus pointu et précis lorsqu’il commente l’acte lui-même. C’est cela la rançon réservée à tout traître. Quand on choisit de trahir ceux qui vous ont élevé, à quelle fin doit-on s’attendre sinon à une fin tragique, peu importe le jour où cela arrivera. Le traître, c’est-à-dire celui qui préparé des sales coups, entre autres des attentats, contre le peuple rwandais mérite cette fin là. Le traître doit s’attendre à cette fin là et il n’y échappera pas. Interprétation : Kagame fait comprendre à mots couverts que c’est lui qui a fait tuer le “traitre Karageya “.
C’est pour la première fois que Paul Kagame, le Président rwandais réagit en personne depuis l’horrible assassinat en Afrique du Sud de son ancien bras droit et chef des barbouzes, le colonel des Renseignements extérieurs Karageya. Dimanche dernier, l’homme a improvisé une tribune au cours d’un déjeuner de prière à Kigali où il s’est exprimé en kinyarwanda.
Ses propos ont été durs, très durs à l’égard de feu Karageya qu’il n’a pas daigné nommer une seule fois. Parlant de lui comme d’un chien, ce qui a soulevé des bourrasques dans la colonie. Les mots de Paul Kagame sonnent comme des aveux à mots couverts.
C’est à peine s’il ne reconnait pas les faits indirectement quand il dit à l’endroit des dirigeants qui l’accusent d’avoir commandité la mort de Karageya que dans leurs propres pays, ils font mille fois, chaque jour qui passe, ce qu’il lui reproche pour sauver leurs nations. Décryptage : cela veut dire que pour défendre la nation rwandaise mise en péril par Karageya, Kagame l’a liquidé car comme tous les autres leaders il était en droit de le faire.
Il est encore plus pointu et précis lorsqu’il commente l’acte lui-même. C’est cela la rançon réservée à tout traître. Quand on choisit de trahir ceux qui vous ont élevé, à quelle fin doit-on s’attendre sinon à une fin tragique, peu importe le jour où cela arrivera.
Le traître, c’est-à-dire celui qui préparé des sales coups, entre autres des attentats, contre le peuple rwandais mérite cette fin là. Le traître doit s’attendre à cette fin là et il n’y échappera pas. Interprétation : Kagame fait comprendre à mots couverts que c’est lui qui a fait tuer le “traitre Karageya “.
Mais ici le message est particulièrement adressé à ses anciens compagnons d’armes de l’APR, des tutsi comme lui, qui l’ont quitté et qui font l’opposition en Afrique du Sud. Que ces ” traîtres ” qui s’aventurent à déclarer qu’ils vont éventrer le boa par exemple sur l’affaire de la mort de Juvénal Habyarimana ou la RDC, sachent qu’ils auront le lacet au cou, mort par strangulation comme Karageya.
Là, il s’agit bien d’une menace claire et non voilée venant de la bouche de Paul Kagame qui tient à provoquer la panique dans leur rang. Le principal visé par cette diatribe n’est autre que le général Faustin Kayumba Nyamwassa, ancien commandant en chef de l’armée rwandaise qui a déjà miraculeusement échappé à un attentat en 2010, toujours en Afrique du Sud.
D’ailleurs, la suite du speech de Kagame ne laisse aucun doute à ce sujet quand il affirme, pince-sans -rire que ceux qui sont en train de “criailler ” ne seraient pas ce qu’ils sont sans le Rwanda. Traduction : c’est lui qui les a tous fabriqués, ils doivent par conséquent se tenir tranquilles.
LA MEME HARGNE
Le samedi dernier, c’est son autre bras droit, le général James Kabarebe, ministre de la Défense rwandaise et chargé de la déstabilisation de l’Est de la Rdc qui est sorti du bois avec la même hargne que son mentor : ” Lorsqu’on a choisi de vivre comme un chien, on finit comme un chien “.
Le chien, c’est naturellement le colonel Karageya, 10 ans directeur des Renseignements extérieurs du Rwanda, donc l’ancien patron de tous les espions de Paul Kagame. Il y a de quoi tomber à la renverse. Mais l’affaire intéresse les Congolais à plus d’un titre.
Depuis 94, le Rwanda par son président Paul Kagame est l’agent de la déstabilisation du Kivu qu’il tient à régenter sous diverses arguties politiques comme des rebellions créées à tout va à défaut d’obtenir la partition.
C’est cette politique qu’il a appliquée avec la révolte des Banyamulenge, l’AFDL, le RCD-Goma, le CNDP et tout récemment le M23. Les Congolais ne peuvent donc rester insensibles à des événements majeurs survenant au Rwanda outre le fait de partager une même frontière.
En plus, il n’est pas exclu que l’assassinat de Karageya en Afrique du Sud et celui du général Mamadou Ndala à Beni en RDC soient commandités par une même officine du pouvoir rwandais. Karageya est tué le 31 décembre tandis que Ndala l’a été le jeudi 2 janvier, quelque 2 jours après.
Lorsqu’on analyse la haine avec laquelle les dirigeants rwandais au plus haut sommet de l’Etat parlent de leurs ennemis -chiens- qui du reste ne sont que d’anciens proches collaborateurs qui faisaient la garde rapprochée mais qu’ils considèrent comme des mouches sur lesquelles ils vont écraser le marteau, qu’en serait-il alors d’un quidam qui les a militairement humiliés au front de la RDC ?
Ce héros-là est pour Kigali dans la catégorie des traîtres comme Karageya et doit trépasser. C’est ce qui est arrivé à Mamadou Ndala tué et brûlé à l’essence. Pas étonnant que le suspect N°1 soit un général ancien du CNDP qui commande les troupes du Grand-Nord à Beni.
Que ce soit pour l’élimination physique de Karageya en RSA ou celle du brave Mamadou Ndala, les Services rwandais ont montré qu’ils ont le bras long, ils sont efficaces dans le mal. Comme d’habitude pour ce genre des crimes parfaits, on ne retrouvera peut être jamais l’assassin de Karageya qui pourrait aussi avoir été déjà liquidé…sans traces. Exactement comme dans des romans d’espionnage. En RDC, les Congolais doivent ouvrir l’œil et le bon afin de ne pas baisser la garde.
[KANDOLO M.]
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