Charles Bisengimana – Commissaire général de la PNC le 22 Nov 2011 a Kin
Le Groupe explorateur international pour les Droits de l’homme (GEI-DH) a, dans un communiqué parvenu à la presse mercredi 29 janvier 2014 à Kinshasa, dénoncé les exactions commises sur les populations civiles au regard de différentes plaintes de la population de Kinshasa, qu’il a enregistrées ce dernier temps. Le GEI-DH se dit ainsi, « profondément préoccupé par les représailles des paisibles citoyens subissant des menaces, arrestations et destructions méchantes » perpétrées par les forces de l’ordre et de sécurité.
Le GEI-DH affirme avoir enregistré depuis le début du mois de janvier 2014, des plaintes préoccupantes de la population kinoise faisant état des « menaces, arrestations arbitraires et destructions méchantes des biens des marchands ambulants et débrouillards » dans certains marchés et artères de la capitale, par les éléments de la Police nationale congolaise (PNC).
Cette opération consiste à mettre fin au petit commerce le long des artères publiques.
Selon l’ONG internationale, « plus de 35 000 personnes seraient victimes de cette opération dans des différents endroits populaires de la ville ». Cependant, le GEI-DH précise que les éléments d’informations à ce sujet sont en cours de vérification.
Le communiqué indique qu’au total « 19000 femmes vendeuses de friperies, des vivres, des épices et autres choses ont assisté impuissamment à la destruction méchante et au brûlage de leurs étalages ». A cette liste, poursuit-t-il, « s’ajoute une multitude des petits vendeurs des cartes prépayées, papiers mouchoirs et d’eau pure », qui ont vu leurs objets confisqués sans une autre forme de procès par les éléments de la PNC.
Tensions sociales et effets néfastes sur les victimes
Le GEI-DH note que ces représailles provoquent des tensions sociales et effets néfastes sur les victimes. Notamment, les commerçants ambulants ou débrouillards qui sont des clients des institutions des Micro-finances et des banques commerciales. Mais, cette situation ne permettant pas aux victimes de rembourser ou d’honorer leurs engagements auprès de ces institutions bancaires.
La plupart des victimes de ces représailles qui sont en majorité les épouses des militaires, des fonctionnaires et des veuves qui ne vivent que de la débrouillardise, affirment qu’elles détiennent les documents officiels leur permettant d’exercer le petit commerce.
Le GEI-DH recommande ainsi, au gouvernement congolais de prendre des mesures urgentes d’encadrement, « afin de mettre fin à ces tracasseries et de réparer les dégâts causés ».
Il recommande aussi à la PNC de remplir son rôle de protection des personnes et de leurs biens « en toute circonstance et d’arrêter sans condition les représailles et menace contre les populations débrouillardes ».
Par ailleurs, le GEI-DH se réserve les droits de saisir « au moment opportun, les instances judiciaires nationales et internationales des plaintes à charges des auteurs intellectuels et moraux des représailles, menaces arrestations arbitraires et destructions méchantes ainsi perpétrées ».
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