Pascal Simbikangwa est jugé pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. Il est accusé d’avoir incité, organisé et aidé les massacres qui firent quelque 800 000 morts en 100 jours, entre avril et juillet 1994.
Le procès des responsables du génocide au Rwanda a toujours été l’objectif de Dafroza Gauthier, membre du collectif des parties civiles pour le Rwanda. Elle est présente à Paris, mardi 4 février, face à Pascal Simbikangwa, qui comparaît devant la cour d’assises de Paris, pour le tout premier procès lié au génocide rwandais en France.
Pascal Simbikangwa, 54 ans, est jugé pour complicité de génocide et de crimes contre l’humanité. Il est accusé d’avoir incité, organisé et aidé les massacres qui firent quelque 800 000 morts en 100 jours, entre avril et juillet 1994. Vingt ans après le génocide des Tutsis, la défense demande la nullité de la procédure, dénonçant “un dossier très fortement à charge” et “l’inégalité des forces” avec l’accusation. Le militaire avait été arrêté en 2008 sur l’île française de Mayotte, où il vivait sous une autre identité, pour une affaire de trafic de faux papiers.
Les deux premières semaines d’audience seront consacrées à retracer le contexte ayant conduit au massacre de centaines de milliers de Tutsis, ainsi que de Hutus modérés, par les milices endoctrinées et armées par le régime du président Juvénal Habyarimana, dont l’assassinat le 6 avril fut l’événement déclencheur du génocide. Le procès, exceptionnellement filmé, en raison de son intérêt historique, doit durer six à huit semaines.
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