Attentat contre Habyarimana: les parties civiles de l’enquête française en appellent au gouvernement

Agathe Habyarimana est souvent présentée comme l’une des têtes pensantes de l’«akazu», le premier cercle du pouvoir hutu qui a planifié et mis en oeuvre le génocide rwandais. Elle vit depuis 1994 en France. Le Rwanda la recherche pour génocide et crimes contre l’humanité.
Agathe Habyarimana est souvent présentée comme l’une des têtes pensantes de l’«akazu», le premier cercle du pouvoir hutu qui a planifié et mis en oeuvre le génocide rwandais. Elle vit depuis 1994 en France. Le Rwanda la recherche pour génocide et crimes contre l’humanité.

 

A l’issue d’une rencontre des parties civiles avec le juge Trevidic, l’avocat d’Agathe Habyarimana a demandé «que le nécessaire puisse être fait pour que» Faustin Kayumba Nyamwasa puisse être extradée.

 

Les parties civiles dans l’enquête française sur l’attentat en 1994 contre l’avion du président rwandais Juvénal Habyarimana ont demandé ce mercredi au ministère français de la Justice d’agir pour obtenir l’audition d’un acteur clé du dossier réfugié en Afrique du Sud.

 

L’attentat du 6 avril 1994, qui avait coûté la vie au président hutu, est considéré comme le déclencheur du génocide qui a fait 800.000 morts en trois mois, essentiellement dans la minorité tutsi.

 

Sept proches de l’actuel président rwandais Paul Kagame, qui dirigeait en 1994 les rebelles tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), sont mis en examen dans cette affaire.

 

Mais le camp Kagame attribue les tirs à des extrémistes hutu qui auraient voulu faire échouer les négociations avec le FPR. Il s’était jugé conforté par une expertise balistique de 2012.

 

Dans son enquête, le juge antiterroriste Marc Trevidic a demandé l’extradition ou l’audition de Faustin Kayumba Nyamwasa, visé par un mandat d’arrêt dans cette enquête.

 

Ancien chef de l’état-major rwandais, il a fui son pays en 2010 et accuse Paul Kagame d’être responsable de l’attentat. En juillet, dans un entretien à RFI, il s’était dit prêt à apporter à la justice française «toutes les preuves dont (il) dispose».

 

A l’issue d’une rencontre des parties civiles avec le juge Trevidic ce mercredi, l’avocat d’Agathe Habyarimana, Me Philippe Meilhac, a demandé «que le nécessaire puisse être fait pour que cette personne» puisse être extradée.

 

«On va interpeller la Chancellerie dans les prochains jours car elle est étonnamment absente du processus», a poursuivi Me Meilhac, en présence de sa cliente.

 

L’avocat a insisté sur l’importance de recueillir ce témoignage: «M. Nyamwasa, à l’inverse des sept mis en examen, n’est plus dans le giron de Kagame.»

 

«Ma famille et moi (…) nous sommes contentes d’entendre le juge. Au moins on sait qu’il y a un suivi sur ce dossier», a commenté Agathe Habyarimana qui dit souhaiter «que tout soit éclairci» sur les circonstances de l’attentat.

 

Agathe Habyarimana est souvent présentée comme l’une des têtes pensantes de l’«akazu», le premier cercle du pouvoir hutu qui a planifié et mis en oeuvre le génocide rwandais. Elle vit depuis 1994 en France. Le Rwanda la recherche pour génocide et crimes contre l’humanité.

 

Pour son avocat, Me Meilhac, l’expertise balistique «n’a pas mis fin au dossier»: «Deux ans plus tard, aucun non-lieu n’a été prononcé» en faveur des proches du président Kagame et «les mis en examen restent mis en examen».

 

«Toutes les investigations ont trait ou tournent autour de la piste du FPR», a insisté Me Meilhac.

 

Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=dmf20140430_00469877

 

 

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