Leon KEONGO WA DONDO Pour le président des Fonus, c’est le président du Sénat qui aurait fait parvenir à Christophe Bouabouvier (RFI) des éléments sur des comptes privés du Gouvernement.
Il a gardé le même franc-parler qui le caractérise et n’a donc jamais sa langue en poche. Lui, c’est bien le président national des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus, un parti d’opposition), Joseph OIenghankoy. Preuve à l’appui, cet ancien champion en matière d’organisation des villes-mortes sous le régime du maréchal Mobutu se dit scandalisé de voir un homme d’Etat, chef d’une institution de la République, confier des documents officiels du Gouvernement à des médias étrangers juste au nom de la logique politicienne dénommée “Otes-toi de là que je m’y mette “.
” Il se dit homme d’Etat, mais mettre sur la place publique des affaires internes d’une institution de la République, cela pose vraiment une question d’éthique “. C’est par cette formule que le président national des Fonus abordait son entretien avec la rédaction de ” Forum des As “. Mais, de quoi s’agit-il exactement ? La réponse de Joseph Olenghankoy ne s’est pas fait attendre. ” Monsieur Kengo wa Dondo, et j’en ai la preuve, a faxé des documents du Gouvernement à des médias internationaux. Or, en sa qualité de président du Sénat, il est sensé connaître la réglementation en la matière. Comment peut-on poser un tel acte juste au nom de la politique de ” ôtes-toi de là que je m’y mette ” ? Dès lors, comment peut-on lui faire confiance ? ”
Pourquoi le président aurait-il commis un tel acte si jamais cela était vrai ? Pour ” Jeef “, c’est juste une question d’ambition, une stratégie pour signer son retour à la Primature. Raison pour laquelle, explique-t-il, il tenterait de discréditer l’actuel Premier ministre en l’accusant, par personne interposée de mauvaise gestion, pour ainsi justifier sa nomination en qualité de Premier ministre du Gouvernement de cohésion nationale. Comme, poursuit-il, le concerné n’a pas obtenu ce qu’il voulait avec les négociations, il charge le Gouvernement comme pour créer le vide et ainsi se positionner.
Passant de cette accusation à la situation qui prévaut au sein de l’Opposition républicaine (OR), le président des Fonus rappelle aux « jeunes opposants », parce que lui se réclame d’une longévité dans le combat politique d’opposition qui n’a à envier que la lutte de Tshisekedi, ce qu’il leur avait conseillé à propos de l’autorité morale de l’OR et qu’il ne fallait pas lui faire confiance. Pour preuve, ” Jeef ” cite l’exemple de Jean-Pierre Bemba dont le parti a fait de Kengo sénateur, mais ce ” dernier n’a pas hésité à enrôler dans sa formation politique deux sénateurs MLC, à savoir Mongulu et Bongongo.
Ce qui pousse Olenghankoy à douter de la sincérité du président du Sénat. Plus grave, il indique : ” Il n’est sincère que quand il dit bonjour. Il peut utiliser des moyens diaboliques pour atteindre ses objectifs “.
Quant à l’Opposition républicaine, Joseph Olenghankoy résume sa situation en déclarant : ” Aussitôt née, aussitôt morte. Aucune initiative de Kengo ne peut tenir debout”. Déballage ou lutte de positionnement ? La question reste posée. Surtout lorsqu’il retient de l’actuel président du Sénat qu’il a été Premier ministre à quatre reprises et ne détient aucune référence pour des choses d’intérêt public en termes d’actes posés durant son passage à la Primature.
Même lorsqu’il parle de la dernière visite de Kengo au Congo-Brazzaville au terme de laquelle le président du Sénat annonçait la cessation des expulsions massives des Rd-Congolais, ” Jeef ” ne se montre pas du tout tendre. ” Après sa visite, les expulsions se sont plutôt intensifiées, c’était devenu plus grave le même jour où il rentrait à Kinshasa “, fait-il remarquer. ” Le droit est bon pour Kengo quand c’est dans son intérêt et mauvais s’il s’agit des intérêts des autres “.
M. M. Published By www.KongoTimes.info |