Les derniers moments de Paul KAGAME à la tête du Rwanda

L’homme fort de Kigali, tout comme tout son régime, vit vraisemblablement les moments les plus difficiles et sombres de  son règne. Le génocide rwandais de 1994, cette sous-traitance utilisée comme fer  de lance de  la politique étrangère  de l’Occident  et qui a propulsé  à la tête du pays de milles collines le Front patriotique  rwandais  (FPR) de Paul Kagame est en train d’être démystifié par bon nombre des décideurs de la scène politique à l’échelle internationale. Voilà qui met petit à petit fin à l’orgueil de Paul Kagame.

 

Sa bêtise est celle de vouloir  marcher à contre courant des directives données par la communauté internationale, un comportement qui est à la base de la chute de plusieurs chefs d’Etat de part la planète.

 

Paul Kagame, chef de l’exécutif rwandais est désormais  un homme seul. Tous ses amis lui ont tourné le dos. Comme bon nombre de dignitaires  qui ont connus des périodes de gloire avant l’ère Kagame, celui-ci est en train de passer ses derniers moments à la tête du Rwanda. Il suffit de lire les signes des temps pour se rendre à l’évidence combien la sous-région des Grands Lacs africains est en train de dessiner un nouveau tournant de son histoire. Bon nombre d’observateurs  s’accordent et prédisent la fin de la campagne  du génocide d’avril  1994 qui, depuis des lustres, a servi de fonds de commerce à  la politique étrangère du régime sanguinaire de Kagali.  La sous-région de Grands Lacs est désormais dans les collimateurs de la Communauté internationale. Les  instances décisionnelles au niveau mondial  doivent avoir compris l’hypocrisie légendaire de Paul Kagame qui doit,  obligatoirement, être écroulé comme s’écroulerait une pyramide.

 

Pour la  Communauté internationale, l’objectif est celui d’amener la paix et la stabilité dans  la sous-région de Grands Lacs. C’est ce qui explique, la présence, combien remarquable, dans la sous-région de plusieurs envoyés spéciaux, tant de l’Onu, l’UE, l’UA et  même du Secrétaire général de l’Onu, sans oublier les Etats-Unis qui ont aussi envoyé un représentant dans la même sous-région. Une mobilisation qui s’inscrit dans une même et seule logique. La quête des causes  de l’épineux problème du  long conflit congolais mais aussi de sa résolution par des solutions idoines en vue du retour définitif de la paix et de la stabilité. La messe pour des grandes mutations dans la sous-région est, à cet effet, en train d’être dite, indiquent à ce sujet les observateurs. Preuve que le monde assistera, sous peu, à la fin de l’hypocrisie rwandaise dont le seul alibi a toujours été celui du génocide.

 

Interpellé par les millions de morts congolais dans la partie orientale du territoire de la RDC, les grandes puissances en général et, particulièrement, les Etats-Unis ont modifié leurs vues. Est-ce une surprise ? Certes, non. Le changement du ton et du langage de vieux amis de Paul Kagame prouve, à suffisance, combien le régime de Kigali est acculé ces derniers temps. Le pays de l’Oncle Sam et la Grande-Bretagne, traditionnels amis du Rwanda sont parmi ceux-là mêmes qui viennent à bout de mensonges de Paul Kagame.  La sous-traitance du génocide ne paye manifestement plus pour le pouvoir rwandais. Il est venu l’heure où l’histoire de la région de Grands Lacs s’écrit autrement. Comme qui dirait, la roue de l’histoire de la sous-région  roule, depuis quelques jours, dans un autre sens. Ils sont en train de démentir les mensonges malins du génocide  qui ont prévalu près de deux décennies du règne de Kagame.  Ne court-on pas lorsqu’évoluant à pieds et qu’une pluie soudaine vient à tomber ? Quand il faut, il faut, dit avec raison la maxime. Qui vivra verra et saura.

 

[Giscard Havril]

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