Kayumba Nyawasa a été victime d’une tentative d’assassinat en juin 2010 à Johannesburg.
En Afrique du Sud, le procès des trois Rwandais et trois Tanzaniens accusés d’avoir tenté d’assassiner l’ex-chef d’état major rwandais reprendra la semaine prochaine. Il dure depuis plus de trois ans et demi. Kayumba Nyawasa a été victime d’une tentative d’assassinat en juin 2010 à Johannesburg, où il vit en exil.
Le procès touche à sa fin. Pendant deux jours l’avocat de la défense a présenté sa plaidoirie. Selon Gloria Matlala, qui représente cinq des six accusés, les arguments du procureur ne tiennent pas. Celui-ci prétend que l’analyse des communications téléphoniques entre les différents accusés prouve qu’ils étaient en contact et préparaient la tentative d’assassinat contre le général Kayumba.
Faux, répond la défense. Les accusés partageaient leurs téléphones portables avec leur entourage. D’ailleurs, les communications sur certains de ces téléphones ont continué après l’arrestation des accusés.
Autre point de contestation : l’identité du tireur. Parmi les six accusés, le procureur dit avoir identifié celui qui a tiré sur le général Kayumba. Son nom a été cité dans différents témoignages et le général l’a identifié.
Là aussi, faux, rétorque la défense. Comment le général Kayumba peut-il formellement reconnaître quelqu’un qu’il n’a vu que quelques secondes ?
La plaidoirie de la défense doit reprendre la semaine prochaine. Cette fois-ci ce sera un autre avocat qui plaidera, celui du principal accusé : un homme d’affaires belgo-rwandais qui est soupçonné d’être l’organisateur de la tentative d’assassinat.
