Hymne national, drapeau tricolore, armoiries nationales et costume cravate. Jean Ping a livré son message dans un décor très solennel. « En ma qualité de président de la République élu (…) je vous invite aujourd’hui au rassemblement », a-t-il dit s’adressant à ses chers compatriotes.
L’opposant gabonais a promis de mettre sur pied une nouvelle République et espéré que sa victoire, que lui aurait volée l’actuel chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, lui sera enfin restituée.
« La souveraineté du peuple, qui s’est exprimé le 27 août 2016 et me désignant comme président de la République gabonaise, sera respectée, a-t-il assuré. Je crois sincèrement que le moment est venu pour qu’il en soit ainsi. Je tends la main, j’ouvre les bras à toutes les Gabonaises, à tous les Gabonais, sans exception. »
Jean Ping a eu une pensée pour les victimes des violences postélectorales de 2016. Il n’a pas oublié les détenus politiques. En revanche, il n’a donné aucune consigne et surtout, il n’a pas dit un seul mot sur l’état de santé du président Ali Bongo Ondimba. Il a pris soin de ne même pas citer son nom.
Jean Ping est également resté silencieux sur les résultats des dernières élections locales et législatives remportées par le Parti démocratique gabonais qui dirige le Gabon depuis 50 ans.