Signe de la sensibilité des sujets abordés, les médias officiels ou privés ne parlent pas de cette visite, la première d’un haut responsable de l’Union africaine depuis longtemps.Selon des sources diplomatiques africaines, la donne a totalement changé au Burundi depuis la décision du président Pierre Nkurunziza de ne pas se représenter en 2020.
L’objectif de Chergui est donc de « proposer » au régime burundais un accompagnement de l’UA dans l’organisation d’élections « crédibles » à cette date, conformément à une résolution du dernier sommet des chefs d’Etat africains tenu à Nouakchott en Mauritanie.
L’Union africaine s’est engagée de son côté à obtenir de l’Union européenne la levée de sanctions contre le Burundi, qui font « beaucoup de mal » à une économie au plus bas.Mais ça ne sera pas facile, car Bujumbura n’a voulu rien entendre sur ce sujet jusqu’ici et à moins d’un changement de dernière minute, le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine n’a pas pu décrocher une rencontre avec Pierre Nkurunziza, qui ne reçoit pratiquement plus ceux qui invoquent une crise au Burundi.Officiellement, le chef de l’Etat qui passe désormais le plus clair de son temps dans sa résidence de Buye, son village natal dans le nord du pays, « a un carnet chargé ». Il a accueilli durant toute la journée de mardi par exemple une dizaine d’ambassadeurs venus lui présenter leurs lettres de créance.
Source: Burundi: visite du commissaire à la paix et la sécurité de l’UA – RFI