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Débat sur Media et pauvreté, quid de l’imprimé hautement informatif pour les masses communautaires ? > IGIHE – Version Française

En ce jour du 7 novembre, journée du journaliste africain organisée à Kigali, la question de moyens limités des média rwandais a été encore une fois débattue avec son incidence sur la qualité de la production des praticiens des média.

Une certaine satisfaction a été enregistrée à l’annonce de l’Observatoire des Média dit RMB/ Rwanda Media Barometer logé au RGB/Rwanda Governance Board, annonce selon laquelle les citoyens rwandais apprécient les prestations des média rwandais essentiellement électroniques et en ligne à hauteur de 75.3% gagnant ainsi 2.8 points par rapport aux mêmes enquêtes effectuées l’an 2016.

Beaucoup d’officiels intervenant dans le domaine des média ont pris la parole pour souligner l’importance de la création d’un Fonds de Soutien des Médias et des Journalistes.

Certains d’entre eux ont souligné l’idée largement répandue selon laquelle seuls les propriétaires de ces médias en tirent des dividendes confortables au détriment de leurs journalistes.

« Les propriétaires des médias devraient traiter humainement leurs journalistes au lieu de chercher à maximiser leurs revenus », a rappelé Peacemaker Mbungiramihigo, Secrétaire Exécutif de MHC/ Haut Conseil des Médias rwandais.

La ministre à la Présidence, Judith Uwizeye, présente aux débat, a elle, focalisé sur la question de ce Fonds de Soutien et de Solidarité aux Média pour montrer qu’elle a « accordé une importance particulière aux interventions relevant l’impérieuse nécessité de la création de ce fonds d’épargne et de crédit ; un fonds qui permettra aux propriétaires des médias d’améliorer les activités et leurs conditions de vie ».

« Le Gouvernement rwandais est disposé à apporter tout appui possible à ce fonds aussi longtemps qu’il sera opérationnel », a dit Uwizeye Judith.

La question de relations presse-Secteur privé a été également évoquée pour recommander que ce Secteur Privé rwandais devrait s’éveiller et faire des annonces de leurs produits et changements intervenus dans les médias.

Ce qui n’a pas été dit c’est la situation actuelle du secteur médiatique rwandais qui rivalise de ferveur avec les avancées de l’informatique, mettant de côté l’imprimé coûteux au moment où la dynamique sociale ne suit pas. La presse rwandaise devient-elle un produit de luxe pour les quelques centaines de milliers administratifs seulement pouvant et sachant surfer sur leurs laptops ou PCs de bureau ? Quoi donc ?

Quelle information devront-ils consommer ces millions de fermiers agricoles et éleveurs rwandais ? De la radio et de la télévision seulement ?

Ah ! Des politiques sectorielles en matière de l’information, de la culture et du développement de la base communautaire devraient être suffisamment peaufinées.
La dynamique de développement communautaire et des mutations économiques rapides souhaitées par l’actuel gouvernement rwandais devraient être menées conjointement.

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