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Depuis plusieurs années, je me demandais si les assassins du président Melchior Ndadaye du Burundi seront un jour arrêtés.

Par Charles Onana

Depuis plusieurs plusieurs années, le silence sur l’élimination de ce chef d’état démocratiquement élu et qui voulait faire vivre en harmonie et en paix Hutu et Tutsi au Burundi était devenu la règle comme d’autres assassinats de chefs d’Etat dans la région des Grands lacs. Le président Ndadaye a été tué avec une violence et une brutalité inouïes.

J’ai largement évoqué cette affaire dans mon livre “Les secrets de la justice internationale” et j’étais sidéré de constater que le silence avait définitivement englouti cet ignoble assassinat qui était le prélude de la tragédie du Rwanda.

La vérité fait son chemin lentement mais sûrement. Je suis ravi de voir que les Burundais se sont réveillés pour rendre justice à cet homme qui n’a pas eu le temps de transformer son pays comme il l’envisageait.

Je pense en ce moment à sa famille, à ses amis, à ses compagnons de lutte et au peuple burundais à qui on a ôté le rêve d’un régime démocratique et tolérant. J’imagine ce que la nouvelle d’un mandat d’arrêt international contre son rival, Pierre Buyoya (en photo) qui n’a jamais digéré sa défaite lors des élections d’octobre 1993 peut faire à ses compagnons de lutte aujourd’hui.

Que justice soit rendue à Melchior Ndadaye et que le Burundi retrouve la paix, le bonheur et la prospérité! La justice et la vérité rattraperont tous les criminels des Grands Lacs. Ce n’est qu’un début.

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