 Toute la ville en parle. Goma est en effervescence.Quelques jours après la victoire militaire des Fardc sur le M23, la population attend porter Joseph Kabila en triomphe mais Vital Kamerhe risque de lui voler la vedette en débarquant jeudi dans la capitale du Nord-Kivu. Pourtant, une mission gouvernementale est déjà sur place mais le chef de la délégation, Richard Muyej a vite démenti précisant qu’il ne s’agissait pas de préparer l’arrivée du chef de l’état. ” Les gens ont tendance à faire de leurs rêves, des réalités. Nous sommes un gouvernement de la république. Nous ne voulons pas de polémique. Nous pouvons venir quand nous voulons. Le chef de l’état a appelé à la cohésion nationale et nous tendons à former un bloc derrière lui pour protéger la patrie. Je ne m’intéresse pas pour ceux qui se mettent à l’écart ou ceux qui veulent solitaire”, a assuré Muyej. Le ministre de l’intérieur a tenu à préciser que si le président Kabila veut arriver à Goma, une annonce sera faite officiellement. ” Si le chef de l’Etat veut venir à Goma, il nous dira et nous allons l’annoncer officiellement. D’ailleurs, beaucoup de gens que nous avons rencontré, souhaitent qu’il vienne. Je crois qu’après autant d’années de souffrances et de guerres, il est normal qu’il vienne”, a ajouté le ministre de l’intérieur. Il a rejeté aussi les allégations selon lesquelles les membres du gouvernement présents étaient venus barrer la route au président de l’Union pour la nation congolaise dont l’arrivée à Goma est prévue jeudi. Des militants de l’UNC de la tribu Banyabangu-ses frères venus de Bukavu sont arrivés à Goma pour préparer l’acceuil de leur leader, Vital Kamerhe. Le président provincial de l’Unc Nord-Kivu a contacté les medias locaux avant de lancer la mobilisation de la population pour l’arrivée de Vital Kamerhe. Lors de la campagne électorale de 2011, le leader de l’Unc avait drainé du monde à Goma. Des coups de balle avaient crépité dans son cortège pour le dissuader à ne pas tenir son meeting mais l’ex-président de l’assemblée nationale avait bravé la peur en s’exprimant malgré tout, devant ses nombreux militants. |
