Le 23e sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine s’ouvre ce jeudi 26 juin à Malabo, en Guinée équatoriale. Il sera marqué par un débat autour de la future force africaine de réaction rapide. Sera-t-elle construite sur une base continentale ou régionale ? Cela reste à voir mais les choses progressent. D’un côté, au sein de l’UA, certains pays se montrent très enthousiastes à l’idée d’une force continentale. C’est le cas de l’Afrique du Sud, qui revendique un leadership africain. Mais de l’autre côté, il en est qui préfèreraient un dispositif région par région, comme le Nigeria qui se méfie des ambitions sud-africaines. Et puis, entre les deux blocs, il y a le commissaire Paix et sécurité de l’UA, l’Algérien Smail Chergui, qui tente de concilier tous les points de vue. Or, fait nouveau : à l’issue d’une réunion, mercredi soir à Malabo, avec notamment le président en exercice de l’Union africaine, le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, et le Tchadien Idriss Déby, un compromis est en vue. Dans un premier temps, une dizaine de pays volontaires, auxquels viennent de se joindre l’Egypte et le Burkina Faso, vont créer un dispositif provisoire à l’échelle continentale, la Capacité africaine de réponse immédiate aux crises (Caric). Deux exercices militaires sont prévus d’ici la fin de l’année. Puis, dans un second temps -peut-être à la fin de l’année prochaine-, chacune des cinq régions du continent mettra en place une brigade régionale d’intervention rapide. Ce jeudi matin, tous les chefs d’Etat d’Afrique de l’Est qui ont fait le déplacement à Malabo doivent se réunir pour monter, précisément, une force est-africaine en attente. Source: rfi.fr |