Patrick Karegeya est un opposant au régime de Paul Kagame, le président du Rwanda. Exilé en Afrique du sud, il a été retrouvé mort étranglé dans un hôtel sud-africain dans la nuit du 31 au 1er janvier. Ce n’est pas le premier à rejoindre les oubliettes pour s’être opposé aux dérives dictatoriales de celui qui a mené la guerre de libération contre les génocidaires Hutus au Rwanda. Portrait d’un homme que les personnages politiques européens et américains ont en haute estime, en dépit de sa truculence.
Paul Kagame est un curieux personnage. Il fait partie de ces gens sévères, qui règnent sur leur pays avec un pouvoir des plus despotiques. Mais en même temps, il suscite de la compassion, celle des discriminés. Son ethnie, les Tutsis, a été supprimée à 90% lors du génocide rwandais de 1994 perpétré par les extrémistes Hutus, avec l’appui impuni jusqu’à ce jour de la France. Près d’un million de morts en trois mois d’expéditions punitives. Depuis, les pays occidentaux le regardent avec tendresse, n’hésitant pas à parler de lui en des termes élogieux. Il a réussi à faire de l’économie de son pays une des plus florissantes d’Afrique, une véritable prouesse compte-tenu des catastrophes humanitaires qui ont été subies. LIRE L’ARTICLE