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KANAMBE alias « KABILA » : La fin de l’imposture

kabila

 

Comme à l’époque de la guerre froide, Washington semble décidé à contrôler tout ce qui se passe au pays de Patrice Lumumba, singulièrement aux plans politiques et sécuritaires. Lorsque l’on pense aux nuisances sécuritaires de Boko Aram au Nigeria et au Cameroun, des Seleka, Anti-Balaka et de la LRA en Centrafrique, de la LRA et des Mbororo au Sud-Soudan, en RDC et en Ouganda, des ADF/ Nalu et FDLR au Nord et Sud-Kivu, des résidus du M23 en Ouganda, au Rwanda et en RDCongo, des Shebab en Somalie, l’on perçoit aisément le souci de Washington de ne pas rester distrait. Ventre mou des Grands Lacs, la RDCongo inquiète sérieusement les autorités américaines, désormais convaincues que si elles n’agissent pas, le territoire congolais risque d’être transformé en réservoir du terrorisme international.

 

En dépit des réactions, toujours pas tendres que cela suscite du côté de Kinshasa, les USA s’affichent de plus en plus en puissance tutélaire de la République Démocratique du Congo.

 

Comme à l’époque de la guerre froide, Washington semble décidé à contrôler tout ce qui se passe au pays de Lumumba, singulièrement aux plans politiques et sécuritaires. Après les sorties médiatiques de Russ Feingold, son Représentant spécial dans la Région des Grands Lacs, et de James C. Swan, son ambassadeur dans la capitale congolaise, autour de l’exigence d’un calendrier électoral global et du ‘respect du nombre des mandats, c’est Barack Obama en personne qui sort du bois, à travers une lettre adressée au Congrès le mardi 08 juillet 2014 et dont le contenu ne prête à aucune équivoque le pays de l’Oncle Sam n’a nullement l’intention de subir les événements à venir en RDC.

 

Les non-dits d’un tel message s’apparentent à un sévère avertissement aux gouvernants congolais d’abord, pour les inviter à mettre fin à la récréation dans la gestion des dossiers politiques et sécuritaires, ensuite aux groupes armés internes et externes spécialisés dans la « fabrication » de l’insécurité, enfin aux commanditaires nationaux et étrangers des entreprises criminelles des forces négatives.

 

La montée du terrorisme en Afrique

 

Au plan sécuritaire, l’on croit savoir que les responsables américains redoutent l’exportation du terrorisme en territoire congolais, avec l’émergence d’un long corridor incontrôlable allant de la frontière avec la République Centrafricaine jusqu’à celle avec de la Tanzanie, en passant par le Sud-Soudan, l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi. Lorsque l’on pense aux nuisances sécuritaires de Boko Aram au Nigeria et au Cameroun, des Seleka, Anti-Balaka et de la LRA en Centrafrique, de la LRA et des Mbororo au Sud-Soudan, en RDC et en Ouganda, des ADF/ Nalu et FDLR au Nord et Sud-Kivu, des résidus du M23 en Ouganda, au Rwanda et en RDCongo, des Shebab en Somalie, l’on perçoit aisément le souci de Washington de ne pas rester distrait.

 

Ventre mou des Grands Lacs, la RDCongo inquiète sérieusement les autorités américaines, désormais convaincues que si elles n’agissent pas, le territoire congolais risque d’être transformé en réservoir du terrorisme international. La panoplie des mesures rappelées au Congrès par Barack Obama s’inscrivent dans la droite ligne de la ferme détermination de ne plus laisser faire les seigneurs de guerre congolais comme étrangers en République Démocratique du Congo, ni leurs parrains qui se recrutent dans plusieurs Etats des Grands Lacs. En plus du gel des biens et avoirs de ces derniers, des stratégies appropriées sont envisagées pour les mettre hors d’état de nuire.  Washington ne cache pas son intention de frapper indistinctement les forces négatives internes et externes qui perturbent la paix au Congo, pillent les ressources naturelles excellent dans les violences sexuelles et tortures, .et menacent sa sécurité à distance.

 

Des réponses concrètes aux problèmes politiques

 

Quelque part, les Etats-Unis d’Amérique imputent l’insécurité, la montée des groupes armés et les rébellions à répétition en RDCongo à l’absence des réponses concrètes aux problèmes politiques. Des frustrations à répétition des «exclus» du pouvoir d’Etat sont à la base de tensions sociales voire des rébellions à répétition. Aussi ont-ils résolu de s’investir dans le suivi du processus électoral de 2014 à 2016, en insistant sur l’élaboration d’un calendrier électoral global incluant les élections présidentielle et législatives nationales, le respect de la limitation des mandats et des règles du jeu démocratique dans la compétition des urnes. Tranchante, la superpuissance mondiale est allée jusqu’à préconiser le bouclage de l’ensemble du cycle électoral en cours en 2016.

 

En d’autres termes, toutes les initiatives politiques de nature à vicier le processus électoral (révision constitutionnelle, calendrier électoral non consensuel, suffrage indirect en lieu et place du suffrage direct, fichier électoral non fiable, serveur central inaccessible, financements incertains, de certains scrutins) sont très mal perçues du côté de Washington. Barack Obama vient se signifier clairement au Congrès son refus de voir la RDC continuer de tourner en rond, aux plans sécuritaires et politiques. Il appartient à la classe politique congolaise de bien lire ce type de signes du temps.

 

[Jacques Kimponzo]

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La stratégie des États-Unis envers l’Afrique subsaharienne

 

« Il y a près de trois ans, j’ai fait remarquer à la tribune du parlement du Ghana que l’Afrique était une composante fondamentale de notre monde interconnecté. Depuis, nous avons agi en partenaires avec des leaders, des jeunes et la société civile en Afrique pour approfondir les principes de la démocratie et des droits de l’homme, élargir les possibilités économiques et soutenir ceux qui recherchent la paix là où les communautés souffrent de la guerre et des privations. L’Afrique et ses habitants sont des partenaires de l’Amérique dans la création de l’avenir que nous voulons pour tous nos enfants – un avenir ancré dans la croissance, la responsabilité mutuelle et le respect mutuel.

 

Lorsque nous tournons nos regards vers l’avenir, il est clair que l’Afrique est plus importante que jamais pour la sécurité et la prospérité de la communauté internationale, et pour les États-Unis en particulier. Les économies africaines figurent parmi celles dont la croissance est la plus rapide au monde, avec des mutations technologiques qui balaient le continent et qui ouvrent des possibilités extraordinaires dans l’industrie bancaire, en médecine, en politique et dans les milieux d’affaires. Dans le même temps, l’accroissement de la population jeune en Afrique change profondément les économies et les systèmes politiques.

 

Pour tirer parti des possibilités et faire face aux défis qui se présentent en Afrique, les États-Unis doivent se doter d’une politique de grande envergure qui soit proactive, tournée vers l’avenir et qui concilie nos intérêts à long terme avec les impératifs à court terme. La Stratégie des États-Unis vers l’Afrique subsaharienne, ci-après, consolide et fait avancer un grand nombre des initiatives que nous avons mises en route depuis mon entrée en fonctions, et ce pour contribuer à trouver cet équilibre, et elle accorde une importance accrue à deux autres pôles d’action qui seront essentiels à l’avenir de l’Afrique, à savoir le renforcement des institutions démocratiques et l’encouragement d’une croissance économique à vaste assise, y compris par le biais des échanges et des investissements.

 

Les institutions solides, responsables et démocratiques, soutenues par un profond attachement à l’État de droit, renforcent la prospérité et la stabilité et elles sont davantage en mesure de limiter les effets des conflits et d’assurer la sécurité. Une croissance économique durable et inclusive est un élément essentiel à la sécurité, à la stabilité politique et au développement et elle sous-tend les actions visant à faire reculer la pauvreté, créant ainsi les ressources capables de multiplier les possibilités et de permettre à tout un chacun d’atteindre son potentiel.

 

Si de nombreux pays du continent ont avancé à pas de géant dans la voie de l’élargissement de la participation politique et de la réduction de la corruption, il reste encore plus à faire pour garantir l’honnêteté des processus électoraux, l’existence d’institutions transparentes capables de protéger les droits universels ainsi que la fourniture et la protection de la sécurité et des biens publics. Notre message à ceux qui veulent faire dérailler le processus démocratique est clair et sans équivoque : les États-Unis n’entendent pas demeurer impassibles quand des acteurs menacent des gouvernements légitimement élus ou qu’ils manipulent l’impartialité et l’intégrité des processus démocratiques, et nous serons les partenaires inébranlables de ceux qui sont acquis aux principes de l’égalité, de la justice et de l’État de droit.

 

L’Amérique a confiance en une Afrique terre de potentialités et de promesses croissantes, pour l’Afrique, pour l’Amérique et pour nos peuples et nos économies. Nous sommes convaincus que l’Afrique peut être la prochaine grande réussite économique au monde. Nous agirons avec nos partenaires africains afin de construire des institutions robustes, de démanteler les obstacles aux échanges et aux investissements et d’accroître les chances qu’ont les pays africains d’avoir accès aux marchés du continent et à ceux du reste du monde, de se rallier à une saine gouvernance économique et – ce qui est plus important encore – de créer des possibilités pour que les Africains puissent prospérer. Tout en appuyant ces efforts, nous encouragerons les entreprises américaines à saisir les occasions de commercer avec l’Afrique et d’investir dans le continent, et ce pour que leurs compétences, leur capital et leur technologie viennent étayer l’expansion économique de la région tout en contribuant à la création d’emplois ici en Amérique.

 

À tous ces niveaux, les États-Unis mettront avant tout l’accent sur la nécessité de donner des moyens d’action accrus à la prochaine génération de leaders africains. Ces jeunes gens et ces jeunes femmes ont démontré à maintes reprises leur volonté et leur capacité de changer en bien leur collectivité et leur pays, et les États-Unis resteront leur allié et partenaire indéfectible. Le partenariat de l’Amérique avec cette nouvelle génération d’Africains dépassera le cadre de notre gouvernement pour s’appliquer aux relations de plus en plus vastes et de plus en plus étroites entre nos peuples, nos entreprises et nos institutions. Ces racines nous aideront à connaître un avenir de démocratie, de paix et de prospérité pour les générations à venir. »

 

BARACK OBAMA

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LA MAISON-BLANCHE, WASHINGTON LE 14 JUIN 2012

 

Les quatre piliers de la politique africaine d’Obama

 

Les États-Unis œuvreront en partenariat avec les pays d’Afrique subsaharienne dans la poursuite des objectifs interdépendants ci-après et qui se fortifient mutuellement : (1) renforcer les institutions démocratiques ; (2) stimuler la croissance économique, les échanges et les investissements ; (3) faire avancer la paix et la sécurité ; et (4) promouvoir les possibilités et le développement.

 

En œuvrant à la réalisation de tous ces objectifs, nous entendons : approfondir notre engagement avec les jeunes leaders africains ; chercher à autonomiser les populations marginalisées et les femmes ; répondre aux besoins uniques des États fragiles et post-conflit ; et œuvrer étroitement avec l’ONU et d’autres acteurs multilatéraux pour atteindre nos objectifs sur le continent.

 

I. Renforcer les institutions démocratiques

 

Comme le président l’a dit au Ghana, « l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. » Nous allons nous employer à faire avancer la démocratie en renforçant les institutions à tous les niveaux, en appuyant et en faisant fond sur les aspirations des Africains à une gouvernance plus ouverte et plus responsable, en encourageant les droits de l’homme et l’État de droit et en confrontant les dirigeants dont les actions menacent la crédibilité des processus démocratiques. Comme le stipule la Stratégie nationale de sécurité, notre soutien de la démocratie est essentiel aux intérêts des États-Unis et c’est une composante fondamentale du leadership américain à l’étranger.

 

II. Stimuler la croissance économique, les échanges et les investissements

 

Il est dans l’intérêt des États-Unis d’améliorer la compétitivité commerciale de la région, d’encourager la diversification des exportations en sus des ressources naturelles et de veiller à ce que les avantages tirés de la croissance soient largement répandus. Nous poursuivrons les actions suivantes tandis que nous cherchons à accélérer une croissance économique inclusive, y compris par le biais des échanges et des investissements.

 

III. Faire progresser la paix et la sécurité

 

Les États africains se montrent de plus en plus capables de jouer un rôle de chef de file en ce qui concerne les questions de sécurité sur le continent. Pour autant, les conflits internationaux et intérieurs, conjugués à l’incapacité de certains gouvernements d’assurer la sécurité de base de leur population, demeurent des obstacles clés à une gouvernance démocratique efficace, à la croissance économique, aux échanges et aux investissements et au développement humain. Seuls les gouvernements et les habitants de l’Afrique peuvent résoudre de manière durable les défis à leur sécurité et les divisions internes qui affectent le continent, mais les États-Unis peuvent avoir un effet positif.

 

IV. Promouvoir les possibilités et le développement

 

Le présent gouvernement, y compris par le biais de la Directive présidentielle de politique générale sur le développement global, a tracé une nouvelle approche qui se concentre sur la recherche de résultats en matière de développement durable et sur un nouveau modèle opérationnel régissant l’assistance des États-Unis à cette même fin, approche qui fait fond sur le travail que nous avons accompli à ce jour.

 

L’Afrique est le thème principal de trois initiatives présidentielles de développement, à savoir : l’initiative en faveur de la santé mondiale (GHI), l’initiative alimentaire pour l’avenir et l’initiative contre le changement climatique mondial (GCCI). De surcroît, deux des quatre pays visés par le Partenariat pour la croissance (le Ghana et la Tanzanie) sont en Afrique.

 

Dans chacun de ces efforts, nous avons souligné l’importance de la réforme et de la transparence et avons accordé la priorité à une bonne gestion économique et à une bonne gestion des projets afin de promouvoir la pérennité. Nous investissons dans un nombre croissant de pays performants et, preuve de nos efforts, nous observons des résultats incontestables ainsi que l’accroissement de la capacité et de l’engagement de nos partenaires.

 

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