Le Burundi ne s’ingère jamais dans les affaires d’aucun pays, l’inverse n’est pas vrai pourquoi?

Ces jours-ci, il se propage dans les milieux de l’opposition une version qui dit que le report de la réunion de l’EAC est dû au fait que les autres pays membres de cette organisation sous-régionale, voulaient s’immiscer directement dans les affaires intérieures du Burundi, en violant royalement sa souveraineté et son indépendance, suite aux injonctions que les néo-colons avaient imposées malignement à certains leaders sous-régionaux. Qu’une guerre contre le Burundi est d’ores et déjà programmée.

La violence des propositions qu’on voulait faire au Burundi, afin d’éviter cette agression, dépasserait de loin tout ce qu’on peut imaginer voire souhaiter à un pays voisin et moins encore « dit » frère. Si réellement, les propos qui circulent dans ces milieux de l’opposition sont vrais, Le Gouvernement du Burundi doit impérativement clarifier sa position notamment en faisant savoir aux autres Gouvernements de l’EAC qu’il n’y participera pas pour se déshabiller de son pouvoir régalien, chose qu’eux-mêmes ne feraient pas et ne souhaiteraient pas
Tenez, il se dit qu’en coulisse, ils voulaient proposer au Burundi d’accepter trois choses sans quoi une guerre punitive s’en suivrait :

Laisser tomber le procès en cours des putschistes de mai 2015 et les amnistier ;
Annuler le référendum qui a validé la nouvelle constitution et remettre en application la version d’avant l’expression du peuple burundais ;
Annuler les élections prévues pour 2020 et les envisager à une date ultérieure. Particulièrement inacceptable car cela consacrerait un vide institutionnel, que sûrement mettraient à profit les néo-colons et leurs suppôts dans la sous-région pour saccager le Burundi.
Ces trois propositions mèneraient également à la guerre, c’est bonnet blanc, blanc bonnet.

On ose espérer que ce ne sont que des ragots de bistrots. Autrement, le Gouvernement du Burundi doit participer à cette séance annoncée pour le 27 décembre 2018 en étant alerte sur cette affaire, qui si cette version des fait s’avérait réelle pourrait compromettre sérieusement la paix et la concorde du Burundi d’aujourd’hui.

La sortie médiatique récente du professionnel des putschs, accusé d’avoir trempé dans l’assassinat en 1993 du premier Président démocratiquement élu au Burundi, le Major Buyoya et ses amis néo-colons, doit inviter tout un chacun à la vigilance. La dernière réunion internationale des Sindumuja au Parlement Bruxellois, à l’invitation du monde politique belge francophone ne peut que confirmer cette crainte. Il se trame quelque chose de très méchant contre le Burundi. Tout ce qu’on fait sans vous on le fait contre vous.

Les petites pommades qu’on ajoute en fin de discours incendiaires ou en fin de parties ne doivent pas nous faire oublier que depuis les années 60, les ennemis de la nation burundaise n’ont jamais perdu un seul moment pour déstabiliser, pour poignarder, pour brûler ou pour assassiner à volonté tout leader Burundais qui tendait à asseoir le pays dans le concert des Nations. Que Dieu nous préserve de leur plan macabre qui prône la mort et la désolation.

Si certains pays membres de l’EAC pensent que faire la guerre au Burundi ou la provoquer est une solution pour répondre aux défis de nos populations face aux difficultés liées au climat, à la mondialisation et à la globalisation, ils se tirent aussi une balle dans le pied car comme on dit chez nous « urucira mukaso rugatwara nyoko » c’est l’effet boomerang dit en Français.

Ruvyogo Michel

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