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Le M23 au bord de l’implosion

Alors que l’accord de paix entre la RDC et le M23 est dans l’impasse, des tensions internes secouent le mouvement rebelle. Un groupe de dissidents mené par Serge Kambasu annonce son intention de signer le texte.

Difficile de jauger l’importance de cette dissidence. Car ils étaient seulement six à se présenter mercredi devant la presse. Ils disent pourtant représenter 90% des rebelles. Et parmi les meneurs se trouvent des personnalités de poids : Serge Kambasu, le secrétaire permanent et principal négociateur durant les pourparlers, fait partie du groupe.

Un ultimatum à Bertrand Bisimwa

Il faut signer à tout prix l’accord reclament les dissidents. Quitte à plier sur l’intitulé du texte. Car c’est sur cette question que la signature de la fin du conflit a achoppé lundi dernier. La RDC continue de demander que le texte soit baptisé « déclaration ». Un terme que la dissidence se dit prête à accepter.

La diplomatie reste la dernière carte du M23

Le M23 a tout perdu militairement, et ne contrôle plus aucun territoire. Ils sont actuellement des centaines, militaires mais aussi civils, à être en exil. Et l’accord leur permet de rentrer chez eux. C’est sur ce point que les dissidents ont insisté mercredi après-midi en Ouganda.

Si l’accord n’est pas signé, ils auront clairement tout perdu : l’amnistie envers les rebelles, mais aussi les aides à la réintégration sociale et militaire prévues par les accords.

Bisimwa tient-il vraiment les rennes ?

« Bisimwa est un chauffeur qui roule droit dans le fossé, a souligné la dissidence hier. Nous n’avons de toute façon pas besoin de lui pour signer ». Alors, à qui confier à présent la signature ? Des questions qui restent aujourd’hui en suspens.

Pour l’actuel chef du M23, l’événement ne remet pas en cause sa légitimité : « C’est moi qui leur a donné leur mandat, je peux leur retirer à tout moment » a-t-il déclaré, faisant mine de ne rien savoir de l’événement. « Je suis le président du mouvement, je signerai l’accord et déciderai avec qui je signerai l’accord », a-t-il fini par conclure hier.

DW.DE

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