Le porte-parole de la police criminelle, Vincent Sekatte, a précisé que le Dr Nyanzi avait posté le 16 septembre sur son compte Facebook “des commentaires obscènes” prenant pour cible le président Museveni et sa mère décédée en 2001. La militante y faisait référence à l’anniversaire du chef de l’Etat et regrettait dans un langage cru que celui-ci ait vu le jour.
En 2017, Mme Nyanzi avait déjà été arrêtée et placée en détention pour avoir notamment comparé le président Museveni, au pouvoir depuis 1986, à une “paire de fesses”.
Elle avait aussi multiplié les attaques nominatives contre la ministre de l’Education, qui n’est autre que l’épouse du président Museveni, lui reprochant d’avoir renoncé à une promesse de campagne sur la fourniture gratuite de serviettes hygiéniques pour les jeunes filles scolarisées.
Chercheuse associée à la prestigieuse université de Makerere à Kampala, Mme Nyanzi est titulaire d’un doctorat sur les sexualités en Afrique.
Interrogée par l’AFP courant 2017, elle justifiait le recours à un vocabulaire cru: “Les paroles dites vulgaires sont parfois la meilleure option pour faire passer un message”.
Ses commentaires sur Facebook, où elle est suivie par plus de 200.000 personnes, divisent la société ougandaise, un pays largement conservateur mais dont une partie de la population, notamment au sein de la jeunesse, souhaite le départ du président.
Source: Ouganda: une militante de nouveau inculpée pour outrage au chef de l’Etat – High tech – Notre Temps