Double no de Kigali en marge dudernier sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba. Le premier concerne la suggestion du président tanzanien Jakaya Kikwete de négocier avec les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qualifiés de « terroristes » par le Rwanda. Ibuka, l’influente organisation de survivants du génocide, n’hésite pas à parler d’« insulte » et somme Kikwete de se rétracter sous peine de « saboter » par avance l’action de la force d’intervention rapide en cours d’installation dans l’est de la RDC – laquelle force est dirigée par un général… tanzanien. Entre le Rwanda et son voisin de l’Est, soupçonné depuis toujours de sympathie pour l’opposition, les relations sont désormais glaciales.
Autre refus : celui qui a répondu à la proposition de François Hollande d’organiser un sommet sur la sécurité en Afrique, le 7 décembre, à Paris. Commentaire d’un proche collaborateur de Paul Kagamé : « Ceux qui estiment avoir encore besoin de la protection de l’ancien maître colonial se rendront à cette convocation. Ce n’est pas notre cas”.
JA