Charles Onana, journaliste franco-camerounais, vient de publier un livre sur la tragédie rwandaise, son quatrième sur ce sujet sur lequel il enquête depuis de nombreuses années. Pour Marianne, il revient sur le rôle plus qu’ambigu des Etats-Unis durant cette période et celui de la France que des accords de coopération militaire liaient au régime de Juvénal Habyarimana.
A quelques jours du vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise-un génocide selon les critères de l’ONU, visant essentiellement la minorité tutsi- diverses manifestations sont organisées, notamment en France et en Belgique, l’ancienne puissance coloniale.
Ouvert par Paul Quiles, ancien ministre et président de la Mission d’information parlementaire sur le Rwanda, un colloque réunira ainsi divers intervenants le 1er avril au Palais du Luxembourg. Parmi eux, Jean-Marie Micombero, ancien officier tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), entré depuis en dissidence avec ses anciens camarades de combat et accessoirement en exil.
Cette semaine, Marianne révèle en exclusivité son témoignage, accablant pour Paul Kagamé, le chef du FRP et actuel président de la République, puisqu’il accuse ce dernier d’avoir commandité l’attentat contre l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, événement prétexte ou déclencheur, selon les points de vue, des massacres qui ensanglantèrent le pays pendant près de trois mois.
Parallèlement, le journaliste franco-camerounais Charles Onana vient de publier un livre* sur la tragédie, son quatrième sur ce sujet sur lequel il enquête depuis de nombreuses années. Pour Marianne, il revient sur le rôle plus qu’ambigu des Etats-Unis durant cette période et celui de la France que des accords de coopération militaire liaient au régime de Juvénal Habyarimana. […]