Raymond Tshibanda et Lambert Mende donnent la position de Kinshasa sur l’échec de Kampala!

La délégation de Kinshasa aux pourparlers de la capitale ougandaise a regagné le pays mardi, en récusant la médiation ougandaise, principalement pour l’intitulé du texte à signer, après la mort politique et militaire du M23.

Tshimbanda : «  C’est une rebellion qui a cessé d’exister. Donc, il s’agit de la nature du document (à signer), la nuance est importante à établir. Je crois que ceux qui suivent le processus ont bien compris de quoi il s’agit. En tout cas, je peux dire sans crainte d’être contredit que l’ensemble des Envoyés spéciaux qui sont ici bien compris la préoccupation du gouvernement congolais et ce sont entrepris pour faire en sorte que la position enfance bouge malheureusement sans résultat. C’est pour cela que nous n’avons pas conclus.

Mende : « Nous estimons qu’une simple victoire militaire ne suffit pas. Le président Kabila nous a mis en garde contre toute griserie face à ce succès militaire. Nous voulons consolider par des engagements politiques de la part de ceux qui ont pris l’habitude de prendre les armes pour revendiquer. Les amener à renoncer définitivement à ces pratiques criminelles. Nous ne voulons pas mettre tous les rebelles devant la justice, Non! ça c’est une généralisation. Nous voulons mettre ceux des rebelles qui sont poursuivis pour crime de guerre, crime contre l’humanité, violence sexuelle, enrôlement d’enfants soldats etc. devant la justice.

Je ne vois pas quelle condition que l’Ouganda pourrait poser dès lors que l’Ouganda et nous avons signé avec le Rwanda et huit autres pays de la région des Grands Lacs un Accord-cadre à Addis-Abèba, où l’Ouganda s’est engagé comme nous et le Rwanda à n’accorder aucun abri de quelque nature que ce soit aux personnes membres du M23 ou d’autres groupes armés qui serait coupable de ces crimes que nous reprochons à la petite centaine du M23. Donc pour cette centaine il n’y a donc pas de discussion à faire !… Ceux qui ne sont coupable que d’actes insurrectionnels nous voulons les amener à prendre ces engagements pour faciliter leur réinsertion dans la société congolaise. Pour les criminel, pense qu’il est trop tard il n’y a pas moyen d’agir autrement, sinon que de respecter l’Accord-cadre que nous avons adopté à Addis-Abeba et respecter la Résolution 2098 qui empêchent à tous les Etats de favoriser l’impunité ».

Dido Nsapu/La Prospérité