Les enquêtes sur l’existence de fosses communes creusées par le M23 dans la chefferie de Bwisha, ancien fief de la rébellion à Rutshuru, ont débuté vendredi 15 novembre, a indiqué l’administrateur de ce territoire. Une délégation du gouvernement provincial accompagnée du chef de Busanza, un des sept groupements de cette chefferie, s’est rendue dans la localité de Rugarama pour constater l’existence de ces tranchées. Elle a recueilli plusieurs témoignages des habitants sur les meurtres de leurs proches commis par le M23.
Un chef local a conduit la délégation à l’emplacement d’une fosse commune qui renfermerait au moins 9 personnes, à Nyarukwangara. Un officier de la police judiciaire, membre de la délégation, a annoncé l’arrivée, sur ordre du procureur, d’un médecin légiste pour la suite de l’enquête.
A Rugarama, centre du groupement Busanza, les habitants se sont dits satisfaits du retour, pour la 1ère fois depuis le départ du M23, de leur chef de groupement, Pierre Claver Sebisusa. Ce dernier était accompagné de quelques militaires des Forces armées de la RDC (FARDC).
L’autorité locale n’a cependant pas pu accéder à ses bureaux, actuellement occupés par des rebelles rwandais des FDLR, après le vide laissé par le M23, dont les éléments se sont réfugiés en Ouganda.
Les FDLR contrôlent aussi le poste frontalier de Kitagoma où ils perçoivent des taxes sur les marchandises.