Joseph KABILA – President sortant de la RDC. Comment fuir le pays ?
Exercice en pleine forêt congolaise.
La Société civile environnementale a appelé le gouvernement à prendre toutes les mesures urgentes pour stopper l’exploitation illégale des forêts.
Réunies au sein de la Société civile environnementale, les ONG ont brisé, une fois de plus, le silence pour demander au Gouvernement congolais de prendre toutes les mesures urgentes afin d’interdire aux exploitants industriels et artisanaux congolais d’exploiter illégalement les forêts.
Cette déclaration a été faite au cours d’un point de presse animé conjointement par le coordonateur du Réseau Ressources Naturelles Joseph Bobia et son collaborateur Willy Loyombo, au siège de RNN dans la commune de Barumbu.
Cet appel lancé fait suite aux violations graves des droits des communautés locales et des peuples autochtones (commises par des exploitants forestiers industriels et artisanaux) dans les provinces du Bandundu, de l’Equateur et en Province Orientale.
Selon Joseph Bobia ces entreprises s’illustrent par certaines pratiques non conformes aux normes édictées par le ministère de l’Environnement, de la Conservation de la nature et du Tourisme, notamment en ce qui concerne l’exploitation artisanale, les coupes illégales de bois sans permis et cette exploitation illégale des forêts se fait au détriment des communautés locales et des peuples autochtones qui n’en tirent aucun bénéfice.
Il a en outre indiqué que la Société civile joue le rôle de sensibilisateur de l’autorité publique sur l’état de misère et de pauvreté de ces communautés locales malgré des clauses sociales conclues avec les sociétés industrielles.
Les Organisations de la Société civile environnementale ont dénoncé l’existence d’un réseau maffieux qui est mis en place dans le domaine de la production et de la commercialisation du bois en RDC. ” A cause de ce réseau, la RDC perd d’importantes recettes, ce réseau opère avec la complicité de l’administration en charge des forêts et de certains congolais véreux ” a fait savoir Joseph Bobia.
En outre, la Société civile environnementale déplore l’existence une ambigüité au sujet de la personne sensée signer le permis de coupes industrielles autorisant l’exploitation des forêts. Pour ce faire, les Organisations de la Société civile environnementale ont demandé au MECN d’annuler l’arrêté n° 0011 qui institue les taxes qui ouvrent la voie à l’exploitation illégale et abusive du bois congolais.
L’on se souviendra que le gouvernement, à travers le ministre de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, avait sollicité de la DGDA un gel de procédures à l’exportation des bois par tout exploitant, personne physique ou morale, à l’exclusion des entreprises détentrices des contrats de concession forestière.
Ceci, en attendant l’aboutissement des vérifications à mener par des services attitrés de cette régie et ceux du ministère dans la perspective de juguler durablement Ies exportations illégales des bois.
Cette décision du ministre de I’ Environnement inscrite dans le cadre de la recherche des voies et moyens pour lutter efficacement contre l’exploitation illégale des ressources forestières était même saluée par le Fonds mondial pour la nature (WWF) à double titre.
Premièrement, le WWF pense que cette mesure ministérielle constitue un résultat de son plaidoyer dans le cadre de la lutte contre l’exploitation illégale du Bois. II encourage, de ce fait, le gouvernement congolais à aller au-delà de la simple décision de geler les procédures voire de l’annulation des permis d’exploitation, en appliquant durement la loi.
Deuxièmement, entant que membre de la Coalition nationale contre l’exploitation illégale du bois en RDC (CNCIB), le WWF soutient cette décision qui rencontre le mandat de la coalition, à savoir promouvoir la gestion responsable des forêts congolaises. Dans cette optique, la coalition s’emploie à analyser et à documenter la situation du secteur, identifier et dénoncer les actes d’exploitation illégale, à proposer des réformes et à soutenir les efforts du gouvernement dans la lutte contre la corruption et l’application des lois liées au secteur forestier et conservation de la nature.
[PKN]
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