« Rien n’a changé, le président a rappelé aussi au cours d’une réunion que la constitution, rien que la constitution, toute la constitution sera respectée. »
Le porte-parole du gouvernement congolais réagit aux accusations du parti d’opposition Démocratie Chrétienne après la condamnation mercredi soir du président du parti, Diomi Dongala, à dix ans de prison pour viols sur mineurs.
Le porte-parole du gouvernement congolais confirme aussi ses déclarations du 9 mars dernier sur RFI et TV5 Monde. Le président Joseph Kabila, dit-il, respectera la constitution. Mais Lambert Mende dit ne pas vouloir se laisser « distraire » par les débats sur l’après-2016, date de fin du mandat de Kabila. Lambert Mende confirme qu’un nouveau gouvernement sera formé très bientôt au cours de la session parlementaire d’ici au 15 juin.
RFI: Lambert Mendé, bonjour. Dix ans de prison pour un leader de l’opposition radicale, n’est-ce pas une dérive autoritaire ?
Lambert Mende: Je ne sais pas s’il y a nomenclature des condamnations auxquelles sont astreints les leaders de l’opposition ou les acteurs politiques. Je pense que dans un Etat de droit la justice est la même pour tout le monde.
Au Congo Kinshasa tout jugement doit être prononcé en public en matière pénale. N’est-ce pas étonnant que la condamnation de Monsieur Eugène Diomi Ndongala ait été prononcée mercredi soir en l’absence du prévenu et de ses avocats ?
Je ne sais pas quelles sont les raisons pour lesquelles cela s’est passé ainsi et si cela s’est passé ainsi. Et je ne vois pas ce que le nombre de personnes assistant à un verdict d’une cour a à voir avec la régularité des décisions de justice. […]