Rwanda: La naissance d’un noyau d’opposants Hutu-Tutsi, fait peur à Kagamé et son clan

Kayumba-na-Twagiramungu
Twagiramungu na Kayumba

 

La commémoration du 20è anniversaire du génocide rwandais pourrait ouvrir la voie à la naissance d’un noyau d’opposants Hutu-Tutsi décidé de maitre à nu la politique d’exclusion de Kagame. Une politique basée essentiellement sur un faux argumentaire tendant à exclure tout un pan de la société rwandaise.

 

La communauté internationale, longtemps culpabilisée, commence à se rendre compte que la politique de Kagame ne pourra jamais favoriser l’entente nationale et de ce fait la stabilité de toute la région.

 

Les faits suivants font croire que les éléments du puzzle rwandais sont en train de se mettre en place.

 

Lors de la rencontre du cinquantenaire de l’Union Africaine à Addis Abeba, le 30 mai 2013, le président tanzanien avait conseillé à ses homologues de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda de négocier avec les rebelles qui les combattent. C’est, disait-il, la seule façon de régler le problème d’instabilité qui les réunit continuellement sans solution aucune.

 

Ce fut un affront pour Kigali qui considère les Fdlr comme des génocidaires et terroristes avec lesquels tout dialogue est exclu.

 

Le 15 janvier 2014 M. Faustin Twagiramungu fait un rapprochement entre son parti politique (Rwanda Dream Initiative – Rwanda Nziza) et les Fdlr pour former une coalition forte contre le régime de Kigali. Le document a été signé avec le Général Major Victor Byiringiro, président par intérim des Fdlr. Notons que Twagiramungu est aussi à la tête du Front Commun de Libération du Rwanda (FCLR), une alliance constituée avec les FDLR et la branche du Parti social-Imberakuri, restée fidèle à son chef Bernard Ntaganda emprisonné à Kigali.

 

Le 19 janvier 2014, M. Faustin Twagiramungu séjourne en Tanzanie sur invitation du président Jakaya Morisho Kikwete considéré, par Kigali, comme le protecteur des Fdlr.

 

Le 01 Mars 2014, M. Faustin Twagiramungu réunit à Bruxelles un panel de partis politiques de l’opposition rwandaise et plusieurs autres personnalités et intellectuels rwandais afin de décider si une union est possible et quelle forme prendrait-elle car toute l’opposition rwandaise poursuit le même objectif : obtenir des négociations avec Kigali pour le retour de tous les réfugiés rwandais et l’instauration d’une véritable démocratie dans le pays.

 

Il nous revient que M. Twagiramungu pense que le moment est propice pour les trois raisons suivantes :

 

– En 2017, Kagame ne devrait pas se représenter, mais il le fera en modifiant la Constitution : un acte qui va le décrédibiliser d’avantage sur la scène internationale.

 

– Les Fdlr sont actuellement coincés par les opérations militaires et obligés de désarmer en exigeant un dialogue avec le régime Kagame.

 

– Le soutien assidu au M23 pour déstabiliser la RDC et surtout le discours d’un Kagame prêt à tuer ses opposants à l’étranger ont fini par fatiguer ses soutiens occidentaux (USA).

 

Ces fait offrent un bon moment de mettre sur la table une alternative politique crédible afin de pousser les occidentaux à lâcher définitivement le régime rwandais.

 

Pour les stratèges de Kigali, il faut éviter à tout prix une alliance solide de l’opposition Hutu-Tutsi qui mettrait en danger l’essence même du régime de Kagame : les Tutsi doivent garder le pouvoir aussi longtemps que possible.

 

En effet un attelage Faustin Twagiramungu et Faustin Kayumba pourrait convaincre toute l’opposition rwandaise à s’unir pour une première fois en mettant leurs différences de coté.

 

C’est depuis longtemps que Kigali surfait sur ces différences ethnico-tribales pour casser toute velléité d’union au sein de l’opposition rwandaise.

 

Les stratèges rwandais ont usé de tous les astuces (intimidation, corruption, achat de conscience, promesses de nominations politiques, etc.…) afin décourager toute alliance au sein de cette opposition plurielle.

 

La solution semble avoir été trouvée dès l’implication du président tanzanien qui connait parfaitement l’ex-premier ministre rwandais Faustin Twagiramungu et l’ex-chef EMG/RDF Faustin Kayumba Nyamwasa.

 

Kayumba et Twagiramungu : deux hommes pour une solution ?

Nous sources renseignent que pour le président Kikwete, ces deux personnalités sont capables de transcender les clivages ethniques en entrevoyant un Rwanda où Tutsi et Hutu vivraient en parfaite harmonie.

 

Faustin Twagiramungu est un intellectuel (politologue de formation) et d’un charisme reconnu. Ce leader Hutu a travaillé aussi bien avec le président Habyarimana (Hutu) qu’avec Kagame (Tutsi).

 

Son franc parlé et sa prise de risques pour le peuple rwandais lui ont valu des menaces de mort aussi bien par les Hutu que les Tutsi.

 

En effet, il a osé critiquer le pouvoir d’Habyarimana en prenant cause pour le FPR : ce qui lui a valu l’extermination des membres de sa famille (lui-même ayant échappé de justesse) lors du génocide.

 

Lorsqu’il a été nommé premier ministre par le régime FPR, il n’a pas hésité de pointer du doigt les extrémistes Tutsi qui continuer de tuer les Hutu. Il est capable de mobiliser ses frères Hutu et d’avoir l’adhésion des Tutsi dans cette entreprise à condition qu’il tempère son ego qui le trahit parfois.

 

Le général Faustin Kayumba Nyamwasa est licencié en droit et très populaire au sein des soldats RDF. Ce militaire a su dire NON aux dérives de Kagame . Ce qui lui a valu des menaces d’emprisonnement au Rwanda et des tentatives d’assassinat dans son exile en Afrique du Sud. Ayant fait partie du cercle restreint du pouvoir FPR, il a accepté de le quitter car la vision de Kagame n’était plus celle convenue lors de la prise du pouvoir en 1994. Il peut arriver, avec le temps, à unir tous les Rwandais sans distinction d’ethnies.

 

Le rapprochement de Twagiramungu et Kayumba intéresserait le président Kikwete qui le considère comme indispensable car les deux personnalités se complètent parfaitement dans les rôles à jouer afin d’arriver à solutionner le problème rwandais qui déstabilise toute la région. Le président tanzanien bénéficierait de l’appui tacite de certains membres au sein de l’administration Obama afin de mener à bien ce rapprochement qui risque de faire du mal aux extrémistes Hutu et Tutsi.

 

Kigali, par contre, mettrait tout en œuvre pour arrêter, à tout prix, cette démarche du président Kikwete. L’une de ses solutions serait d’éliminer le traitre Faustin Kayumba Nyamwasa.

 

La dernière tentative du 03 mars a échouée car les services sud-africains avaient été informés d’avance par les circuits de Kayumba.

 

Notre source confirme que Kagame est très fâché et les personnes impliquées dans cet échec risquent fort pour leur vie.

 

Mais l’opération est toujours en cours car d’autres personnes sont toujours en Afrique du sud pour essayer de refroidir le général Kayumba. Une opération B aurait était prévue en cas d’échec de la première.

 

Les services rwandais parlent d’un groupe de mercenaires formés en Tanzanie, à la solde de Kayumba et Twagiramungu, prêts à attaquer le Rwanda afin de déstabiliser le régime avant l’échéance de 2016 : manipulation ou vérité…

 

[Le millénaire]

 

Published By www.KongoTimes.info

 

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