Le procès du chanteur rwandais – rescapé du génocide – Kizito Mihigo et de ses trois co-accusés, parmi lesquels un journaliste, s’ouvrira le 12 septembre prochain à la Haute cour de Kigali. Tous sont accusés de « complicité de terrorisme » et « d’infraction contre le pouvoir établi ou le président de la République ». Le parquet compte requérir la perpétuité.
Selon le parquet, Kizito Mihigo et trois autres prévenus sont accusés de « formation d’une association de malfaiteurs », de « conspiration », de complicité de terrorisme et d’« infraction contre le pouvoir établi ou le président de la République », peine pour laquelle le parquet va requérir la perpétuité. Le procès doit s’ouvrir le 12 septembre prochain. L’enquête, de moins de trente jours, s’est achevée le 26 mai dernier. Il s’agit d’un délai normal, selon le parquet.
Conversations par Internet
Lors d’aveux face à la presse et d’audiences préalables à son procès en avril dernier, Kizito Mihigo avait admis avoir eu des conversations via internet avec des membres de l’opposition, dans lesquelles il critiquait fortement le gouvernement rwandais. Il a également admis avoir estimé, au cours d’une ces conversations, préférer la mort du président rwandais Paul Kagame plutôt qu’une guerre n’éclate au Rwanda. Le chanteur a toutefois souligné qu’il ne s’agissait que de paroles.
Chanson sur le FPR
Selon ses proches, Kizito Mihigo avait disparu pendant une semaine avant que la police n’annonce son arrestation. Les autorités ont toujours assuré que l’arrestation de l’artiste, autrefois proche du régime, n’avait pas de lien avec l’une de ses récentes chansons dans laquelle il évoque les crimes dont est accusé le Front patriotique rwandais de Paul Kagame.