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Dans la sous-région des Grands Lacs, les USA ne lèvent pas le pied sur la pédale de la pression. Washington tient à ne plus lâcher la pression sur Kigali principalement, considéré comme l’enfant gâté de la sous-région depuis les évènements malheureux de 1994 avec le génocide au Rwanda.
Au fil des années, Washington s’est rendu compte que le choix délibéré de porter un soutien aveugle à Kigali dans ses errements récurrents dans l’Est de la RDC, était à la base de l’instabilité permanente dans l’ensemble des Grands Lacs africains. Des preuves accumulées par des experts onusiens et le département d’Etat ont convaincue Washington d’adopter une attitude de fermeté envers Kigali. Depuis, le ton a radicalement changé dans les rapports entre les deux capitales.
Cernant à sa juste mesure les égarements de Kigali, Washington ne rate plus la moindre occasion pour épingler le régime rwandais, chaque fois qu’il s’agit des attitudes ayant un impact négatif sur la quiétude dans les Grands Lacs africains. Les communiqués alternent avec les mises en garde, les coups de fil et autres pressions.
Sans ambages, les autorités américaines ont réagi à la menace rwandaise de renoncer à l’accord d’Addis-Abeba visant le retour durable de la paix et la stabilité dans les Grands Lacs.
Par son ambassadeur accrédité à Kinshasa, les USA ont fermement invité les autorités rwandaises à ne point se dérober des obligations librement souscrits dans le cadre de la recherche de la paix dans la région des Grands Lacs sous l’égide du secrétaire général des Nations unies.
Prenant prétexte sur la participation des représentants des rebelles rwandais FDLR à une rencontre auprès de la très respectée congrégation Sant Egidio, Kigali a menacé de retourner à s’adonner à la déstabilisation de la sous-région afin de traquer justement les FDLR que la communauté internationale est déterminée à neutraliser par tous les moyens possibles. Notamment la voie pacifique du désarmement volontaire !
Voyant venir Kigali dans ses velléités déstabilisatrices, les USA ont donné de la voix. Pas question pour Kigali de quitter le train de l’accord-cadre conclu à Addis-Abeba. Ce document signé par onze Etats de la sous-région assigne quelques obligations au Rwanda, notamment la non-ingérence dans les affaires de ses voisins principalement la RD Congo.
D’ailleurs, la voie pacifique de recherche de la paix et la stabilité vaut plus que l’anéantissement militaire embouché par Kigali. L’économie de sang concerne les Congolais et les casques bleus de la Brigade d’intervention. S’il y a une possibilité de ne plus laisser une goutte de sang supplémentaire coulé, tout dirigeant responsable applaudirait de deux mains.
La pression américaine qui s’exerce sur Kigali à ce sujet rentre justement dans la démarche visant la neutralisation définitive des FDLR de manière pacifique.
LP |