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Rwanda: “Simbikangwa a donné l’ordre de me tuer”

Jean-Marie Vianney a passé 13 jours sur une barrière de Kigali, sous une fausse identité de Hutu. Il a raconté devant la cour d’assises de Paris comment il a échappé de peu à la mort.


L’accusé Pascal Simbikangwa,à la cour d’Assises de Paris (BENOIT PEYRUCQ/AFP)
“Le 23 avril 1994, Pascal Simbikangwa est passé à la barrière. Il m’a observé. Il a demandé que j’exhibe ma carte d’identité et l’a regardée. Il a appelé un militaire et lui a dit : ‘Vous pensez que celui-ci est hutu ?’ Comme j’avais essayé de gratter ma carte dans le but d’effacer ma mention ethnique, il a donné un ordre : je devais mourir.”
 

Jean-Marie Vianney, 55 ans, est un Tutsi. Très grand, raide devant la Cour d’Assises de Paris ce vendredi 28 février, il va délivrer un récit détaillé des tragiques circonstances qui faillirent le livrer à la mort. Et hautement charger l’accusé. Dans la panique qui suit le déclenchement du génocide, alors que le monde est devenu comme fou, il faut choisir. Se terrer, au risque d’être surpris et exécuté sur le champ. Se montrer et prendre sa part, au risque d’être démasqué comme un infiltré, un inyenzi. […]

 

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