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Saint Dallaire

 

Depuis deux mois, Roméo Dallaire est sous les feux de la rampe. Ce furent d’abord les vingt ans du génocide rwandais. Puis, il nous a annoncé qu’il quitterait son poste de sénateur le 17 juin 2014. Flash de caméra, micros, conférences, entrevues et honneurs. Les éloges fusent. Mais Dallaire fait-il l’unanimité partout dans le monde? Est-il une sorte de Gandhi ou de Martin Luther King canadien? Devons-nous en être fiers? Certainement pas! Chaque fois que des Québécois se prosternent devant leur héros Dallaire, j’en éprouve une grande honte.

 

Si des millions de personnes ont été tuées, affamées, mutilées, torturées, déplacées, pourchassées, dépossédées ou violées depuis 1990 au Rwanda et en République démocratique du Congo, ce n’est pas que la « communauté internationale » n’est pas intervenue pour empêcher un génocide en 1994, mais bien que les plus grands moralisateurs de cette communauté, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada, ont, contrairement à ce qu’ils affirment, participé activement à cette sinistre mascarade où, pour les besoins du récit leur servant d’alibi, ils ont carrément inversé les rôles d’agresseur et de victime. Roméo Dallaire a été au cœur de cette horrifiante machination.

 

Le vertueux Canada a beaucoup de morts sur la conscience. Qui plus est, de nombreux médias canadiens peuvent être qualifiés de complices parce qu’ils cultivent l’ignorance et le mensonge. Ils protègent de grands criminels, parfois en toute connaissance de cause, parfois par mimétisme. N’essayez pas de leur ouvrir les yeux; ils n’ont pas le temps de réfléchir aux conséquences de leur négligence professionnelle. Ils ont lu J’ai serré la main du diable et vu deux films; ça leur suffit pour parler du drame avec autorité. LIRE LA SUITE

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