Publié le – Mis à jour le Des soupçons cette fois d’abus de confiance de sa part, au détriment de l’UMP Voilà qui, sans doute, confortera dans leur conviction les huit sympathisants UMP sur dix et les 46 % des Français pour qui, d’après un récent sondage, ce parti devrait être rénové en profondeur. Les soupçons d’une possible nouvelle affaire politico-financière ont éclaboussé le parti sarkozyste, lundi. A la veille de la présentation, ce mardi, des résultats, sans doute catastrophiques, de l’audit sur sa situation financière. Audit qui, depuis de premières fuites dans les médias, ce week-end, fait jaser. En cause, notamment, les frais de représentation, apparemment exorbitants, de celui qui était le no 1 de l’UMP jusqu’à la mi-juin, Jean-François Copé, et de son épouse. Un scandale présumé de plus, donc. Mais, cette fois, il a deux singularités. D’une part, l’enquête dont le parquet de Paris a, lundi, confirmé l’ouverture fait suite à un signalement que lui ont adressé… les propres commissaires aux comptes de l’UMP. D’autre part, ces investigations portent sur un abus de confiance qui pourrait avoir été commis au détriment de ce parti, par un certain… Nicolas Sarkozy.
Le candidat dépense trop, l’UMP paie Cela concerne, une fois de plus, la campagne présidentielle sarkozyste de 2012. Elle fut si coûteuse qu’elle a explosé le plafond maximal de dépenses autorisé par la loi – malgré les factures qu’a irrégulièrement payées l’UMP : c’est l’affaire Bygmalion. Cela a conduit à l’invalidation du compte de cette campagne, ce qui a privé l’UMP de 11 millions d’euros de subventions publiques (d’où le “Sarkothon” qu’il dut organiser). Cela a entraîné aussi l’imposition de près d’un demi-million d’euros de pénalités financières. Or, au grand dam de François Fillon et de son camp, ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui a payé ces amendes, mais l’UMP. Alors que, d’après nombre de juristes, la loi imposait au candidat lui-même de signer le chèque.
Le parquet enquête. Un abus de confiance serait-il avéré que Nicolas Sarkozy serait passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison et 375 000 euros d’amende. |